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Un jour, une panne,

Nous avons quitté le Kazakhstan avec petit pincement au cœur. Nous nous étions attachés à ce pays.
Depuis l’entrée en Russie, les routes sont meilleures et les contrôles de police plus intenses. Nous échappons à la prison et à des amendes pour alcool au volant, défaut d’assurance et dépassement dangereux mais pas aux pannes du bolide. En effet, en ce moment Mamie tombe en carafe tous les jours.

Si ce n’est pas l’alternateur, c’est un roulement d’une poulie. Heureusement, la solidarité outre frontière est encore présente. Un routier Russe nous répare notre roulement avec trois vieux outils et un pot de graisse. Et un garage polonais nous rafistole l’allumeur et nous fait une révision pour zéro zloty !
Nous roulons, nous roulons…

Les paysages défilent, et deviennent de plus en plus familier. Nous découvrons la campagne Ukrainienne, les villes polonaises et les autobans sans limitations de vitesses allemandes. On se fait plaisir en poussant Mamie à Plus de 100 km/h, 104 pour être précis. Un petit stop à Cologne pour visiter le musée Kolumba, puis voilà la Belgique et la France. On y rentre par la petite porte et sous la pluie, par un petit village ardennais.

Au téléphone, nous faisons croire à nos parents que nous sommes encore loin ! Nous leurs préparons un retour surprise.
Mamie décide de faire un tour en dépanneuse à Reims et de se faire changer une courroie à 100 bornes de la maison. On ne lui en veut pas. Voilà, nous sommes devant le portail! Coups de klaxon, on fait clignoter les longues portées. On est arrivé, la boucle est bouclée."

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Plus jamais,

Je me revois encore dire d’une voix énervée : « plus jamais Laura, plus jamais on reprend cette route ». Et nous voici une nouvelle fois sur cette non-route du désert Kazakh !

Mamie est en petite forme et déjà les premières pannes arrivent. Mais rien de grave, juste un problème de connexion de la batterie et le pot d’échappement qui a décidé de prendre son indépendance. Un bout de fil de fer, et zou, c’est reparti !

La steppe est inhospitalière pour deux routards en 4L, mais les paysages sont fabuleux. On se sent tellement petit dans cette immensité de sables et poussières. Les chameaux, les petits villages et la pistes sont toujours là. Seules les hautes températures ont disparues. Fini les 50°c qui nous colle au siège, welcome les 30°c très appréciable et la fraicheur du matin.

Sur la route entre Chymkent et Aral, nous croisons deux ritals en 4X4 qui nous arrêtent. Ils sont surpris de voir la fabulose Réno Quatro au milieu de leur lieu de travail. En effet Francesco et son camarade « construisent » les routes kazakhes ! Après quelques petites blagues, nous reprenons la route. Les deux expats nous ouvrent la route, et nous offre une cinquantaine de kilomètres de route toute neuve ! On les savoure !

Nous retrouvons la ville d’Aral et son hôtel miteux. Une bonne nuit réparatrice et c’est reparti ! La frontière russe n’est plus qu’a 1200 km…

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Pose tes valises,

Voilà, la décision est prise : on rentre avec Mamie ! Pour ça il nous faut un visa Kazakh et Russe, soit une dizaine de jours d’attente. On pose donc nos valises à Tachkent, la capitale Ouzbek, dans la guesthouse Gulnara. L’auberge est tenue d’une main de fer par Gulnara, la mama, mais le padre borgne garde son œil sur toute la smala ! Les repas sont copieux, le patio agréable, et les baroudeurs venant faire escale sont nombreux.

Le soir, toutes les excuses sont bonnes pour partager un repas. A notre table on peut croiser des australiens barjots qui font route vers l’Ecosse en 4X4, des retraités qui parcours la Route de la Soie en sac à dos, deux hollandaises qui se remettent d’une randonnée en forêt qui a mal tournée, du cycliste et du motard en veux tu en voilà. On échange nos histoires et nos tuyaux.

Comme de bons piliers de bar, nous sommes toujours là ! Les backpakers font et défont leurs valises tous les jours, des nouvelles têtes et pairs de chaussures de rando déboulent à la maison. Pour notre part notre valise reste ouverte au pied de notre lit, mais bientôt ce sera notre tour. L’envie de reprendre la route est forte, et le confort de la 4L nous manque.

Mamie trône au milieu du patio. Elle essuie les compliments et l’admiration des gens de passage.

Après avoir dépensé un bras pour notre visa russe et attendu une pige pour celui du Kazakhstan, nous voici sur le départ ! La voiture est chargée. Nous faisons nos adieux à notre maison d’adoption, réglons notre boussole vers l’ouest et c’est parti…